Syndrome phalloïdien : étude rétrospective des cas déclarés au Centre Anti-Poison inter-régional Hauts-de-France Normandie
Diffusé le 16/10/2020Audrey Recoquillay (1), Agnès Meurice-Marly (2), Béatrice Gaidamour (1), Arnaud Depil-Duval (1), Nicolas Peschanski (1, 3)
1. Service des Urgences, CHI Eure-Seine, Evreux, France
2. Service des Urgences Adultes, CHI Eure-Seine, EVREUX, France
3. INSERM U1096, Normandie Univ, UNIROUEN, Rouen, France
2. Service des Urgences Adultes, CHI Eure-Seine, EVREUX, France
3. INSERM U1096, Normandie Univ, UNIROUEN, Rouen, France
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Introduction: Le syndrome phalloïdien représente le taux de mortalité le plus élevé par ingestion de champignons (soit 18,75% de décès selon une étude menée au sein des centres anti-poisons français en 2013). Malheureusement, il reste peu connu du corps médical et de diagnostic difficile, reposant majoritairement sur une présomption clinico-biologique. De plus, il n'existe pas de recommandations d'expert.
Matériel et méthode: L'objectif de cette étude est de décrire la clinique, la thérapeutique et l'évolution des patients suspects d'une intoxication par ces champignons, puis de les comparer aux données de la littérature. Elle a été menée de façon rétrospective, multicentrique et descriptive, à partir de la banque de données du centre anti-poison de Lille, du 1er janvier 2000 au 25 juin 2018.
Résultats: Sur 55 suspicions de syndrome phalloïdien (incidence 0,04 cas/100000 hab/an), 36 cas ont nécessité un avis médical (4 perdus de vue). 11 cas ont été cotés comme grave au début de la prise en charge via le score PSS ( > 2). Diarrhées (36,4%) vomissements (25,4%) et douleurs abdominales (20%) sont les symptômes les plus courants. La fonction hépatique (34,4%), rénale (15,6%) et la coagulopathie (34,4%) sont les atteintes biologiques les plus courantes. Le délai moyen d'apparition des symptômes est de 10h. Le taux d'hospitalisation total s'élève à 80%. Le Fluimicil est largement prescrit à 46,9% et le Legalon à 15,6, mais seuls 5 patients ont pu bénéficier des deux de façon concomittante. Le charbon activé et le lavage gastrique ont été prescrits exclusivement chez les patients les moins graves. Il y a eu 1 cas de greffe hépatique et 1 décès (2,5%).
Discussion: Il n'existe dans la littérature que des études rétrospectives. Une étude sur 55 montre un taux de mortalité élevé (Thaïlande 2013-2015) dû à un probable retard de prise en charge et à une absence de Legalon. Une étude portant sur 14 cas (Californie 2016) retrouve des symptômes plus importants. Cette étude comporte un biais de recrutement mais elle montre que les perturbations biologiques initiales jouent un rôle majeur et qu'une réanimation agressive doit être débutée sans limites d'âge. Le score PSS n'est pas utilisable en pratique courante (Sensibilité 53% et spécificité 11%).
Conclusion: Le syndrome phalloïdien tue. Il faut y penser précocement, traiter agressivement et proposer une surveillance intensive. La formation médicale mériterait d'être améliorée et l'aide des centre anti-poison est précieuse.
Matériel et méthode: L'objectif de cette étude est de décrire la clinique, la thérapeutique et l'évolution des patients suspects d'une intoxication par ces champignons, puis de les comparer aux données de la littérature. Elle a été menée de façon rétrospective, multicentrique et descriptive, à partir de la banque de données du centre anti-poison de Lille, du 1er janvier 2000 au 25 juin 2018.
Résultats: Sur 55 suspicions de syndrome phalloïdien (incidence 0,04 cas/100000 hab/an), 36 cas ont nécessité un avis médical (4 perdus de vue). 11 cas ont été cotés comme grave au début de la prise en charge via le score PSS ( > 2). Diarrhées (36,4%) vomissements (25,4%) et douleurs abdominales (20%) sont les symptômes les plus courants. La fonction hépatique (34,4%), rénale (15,6%) et la coagulopathie (34,4%) sont les atteintes biologiques les plus courantes. Le délai moyen d'apparition des symptômes est de 10h. Le taux d'hospitalisation total s'élève à 80%. Le Fluimicil est largement prescrit à 46,9% et le Legalon à 15,6, mais seuls 5 patients ont pu bénéficier des deux de façon concomittante. Le charbon activé et le lavage gastrique ont été prescrits exclusivement chez les patients les moins graves. Il y a eu 1 cas de greffe hépatique et 1 décès (2,5%).
Discussion: Il n'existe dans la littérature que des études rétrospectives. Une étude sur 55 montre un taux de mortalité élevé (Thaïlande 2013-2015) dû à un probable retard de prise en charge et à une absence de Legalon. Une étude portant sur 14 cas (Californie 2016) retrouve des symptômes plus importants. Cette étude comporte un biais de recrutement mais elle montre que les perturbations biologiques initiales jouent un rôle majeur et qu'une réanimation agressive doit être débutée sans limites d'âge. Le score PSS n'est pas utilisable en pratique courante (Sensibilité 53% et spécificité 11%).
Conclusion: Le syndrome phalloïdien tue. Il faut y penser précocement, traiter agressivement et proposer une surveillance intensive. La formation médicale mériterait d'être améliorée et l'aide des centre anti-poison est précieuse.
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