La thoracostomie dans un contexte traumatique à l'urgence : prédicteurs de complications
Diffusé le 16/10/2020Marcel Émond (1, 2), Myriam Careau (2), Christian Malo (1, 2), Valérie Boucher (3)
1. Département d'urgence, CHU de Québec-Université laval, Quebec, Canada
2. Département de médecine familiale et de médecine d'urgence, Université Laval, Quebec, Canada
3. Centre de recherche, CHU de Québec-université laval, Quebec, Canada
2. Département de médecine familiale et de médecine d'urgence, Université Laval, Quebec, Canada
3. Centre de recherche, CHU de Québec-université laval, Quebec, Canada
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Introduction : La mise en place d'un drain thoracique percutané est fréquemment exécutée aux urgences Canadiennes en présence de traumatismes. Cependant, cette procédure est associée à un risque élevé de complications. L'objectif de ce projet est de décrire la fréquence et les prédicteurs de complications suite à l'installation d'un drain thoracique chez les patients avec un traumatisme thoracique.
Matériel et Méthode : Cette étude de cohorte rétrospective incluait les patients de 16 ans et plus ayant nécessité un drain thoracique suite à un traumatisme entre 2016 et 2019. Les patients ayant été transférés avec un drain thoracique ou décédés avant la fin de l'installation du drain ont été exclus. Un recueil standardisé des caractéristiques sociodémographiques et cliniques, de l'Injury Severity Score (ISS), des informations concernant l'acte technique, des complications et des réinterventions a été réalisé. Des analyses statistiques descriptives univariées et des rapports de cotes ont été calculés.
Résultats : 179 patients ont été inclus, dont 141 hommes (79%). L'âge moyen était de 54 ±18 ans et l'ISS médian était de 17 (Q1-Q3 : 9-27). 207 drains thoraciques ont été installés, dont 183 tubes standards (88%) et 24 cathéters en queue de cochon, principalement pour un pneumothorax (81%) ou un hémothorax (38%), suite à un traumatisme contondant (83%). Les médecins/résidents spécialisés en médecine d'urgence ont effectué 70% des procédures et 54% ont été effectuées par des résidents. 61 patients (34%) ont eu un total de 73 complications : 45 étaient de nature infectieuse (62%) et 28 étaient liées à la technique (38%). La pneumonie était la complication la plus fréquente (19%), suivie de la réintroduction/remplacement du drain (12%). Après ajustement pour l'ISS, il n'y avait pas d'association statistiquement significative entre le type de tube (RC 0,4 IC à 95%: 0,1-1,7), la spécialité médicale (RC 1,2 IC à 95%: 0,6-2,6) ou le niveau de formation du clinicien (RC 1,3 IC à 95%: 0,6-2,6) et l'incidence d'au moins une complication.
Discussion : Nos résultats démontrent qu'un patient sur trois a connu au moins une complication suite à une thoracostomie aux urgences, confirmant ainsi les données de la littérature existante (5% - 38%).
Conclusion : Après ajustement, le type de tube utilisé, la spécialité et le niveau de formation du professionnel qui a effectué l'intervention n'ont pas été associés à l'incidence de complications.
Matériel et Méthode : Cette étude de cohorte rétrospective incluait les patients de 16 ans et plus ayant nécessité un drain thoracique suite à un traumatisme entre 2016 et 2019. Les patients ayant été transférés avec un drain thoracique ou décédés avant la fin de l'installation du drain ont été exclus. Un recueil standardisé des caractéristiques sociodémographiques et cliniques, de l'Injury Severity Score (ISS), des informations concernant l'acte technique, des complications et des réinterventions a été réalisé. Des analyses statistiques descriptives univariées et des rapports de cotes ont été calculés.
Résultats : 179 patients ont été inclus, dont 141 hommes (79%). L'âge moyen était de 54 ±18 ans et l'ISS médian était de 17 (Q1-Q3 : 9-27). 207 drains thoraciques ont été installés, dont 183 tubes standards (88%) et 24 cathéters en queue de cochon, principalement pour un pneumothorax (81%) ou un hémothorax (38%), suite à un traumatisme contondant (83%). Les médecins/résidents spécialisés en médecine d'urgence ont effectué 70% des procédures et 54% ont été effectuées par des résidents. 61 patients (34%) ont eu un total de 73 complications : 45 étaient de nature infectieuse (62%) et 28 étaient liées à la technique (38%). La pneumonie était la complication la plus fréquente (19%), suivie de la réintroduction/remplacement du drain (12%). Après ajustement pour l'ISS, il n'y avait pas d'association statistiquement significative entre le type de tube (RC 0,4 IC à 95%: 0,1-1,7), la spécialité médicale (RC 1,2 IC à 95%: 0,6-2,6) ou le niveau de formation du clinicien (RC 1,3 IC à 95%: 0,6-2,6) et l'incidence d'au moins une complication.
Discussion : Nos résultats démontrent qu'un patient sur trois a connu au moins une complication suite à une thoracostomie aux urgences, confirmant ainsi les données de la littérature existante (5% - 38%).
Conclusion : Après ajustement, le type de tube utilisé, la spécialité et le niveau de formation du professionnel qui a effectué l'intervention n'ont pas été associés à l'incidence de complications.
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