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06/05 2025

Pacte de responsabilité pour les urgences

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Les institutions représentatives de la médecine d’urgence (SUDF, SFMU, CNUMU, CNU, CNP) ont pris connaissance du pacte de responsabilité pour les urgences et ses 10 propositions des Conférences des directeurs généraux de CHU et des directeurs de CH. Nous souhaitons apporter notre adhésion à ces propositions et remercier les Conférences pour la prise de conscience de la situation critique des urgences et de la nécessité de mesures fortes en amont et en aval. Après une valse sans précédent des ministres de la santé, nous ne pouvons que regretter l’inertie actuelle des autorités qui nous gouvernent sur ce sujet pourtant au cœur du problème plus global de la dégradation inquiétante de l’accès aux soins pour nos concitoyens.

 

La généralisation du service d’accès aux soins (SAS) à tous les territoires et le développement de ses filières spécialisées (psychiatrie, pédiatrie) est une urgence et une évidence, comme celles de mieux réguler l’accès aux urgences et d’organiser une véritable permanence des soins territoriale. Le monde des urgences ne peut qu’applaudir la proposition de rendre transparente la disponibilité des lits dans tous les établissements publics et privés et celle d’adapter les capacités d’hospitalisation aux besoins de l’ensemble des patients non programmés. Nous sommes également favorables à la mise en place d’un régime d’autorisation des centres de soins programmés en les distinguant clairement des services ou antenne de médecine d’urgence et en les intégrant à un dispositif d’’offre de soin gradué en lien avec les SAS.

 

Les Conférences ont rappelé avec raison qu’en « avril 2023, le Président de la République promettait de désengorger les urgences en 18 mois ». Nous sommes en 2025 et le scandale des lits brancards, avec leurs conséquences insupportables sur la mortalité de nos patients les plus fragiles, persiste comme la crise de la psychiatrie qui impacte douloureusement les services d’urgences. Nous assistons avec consternation à la fermeture de nombreux SMUR sur le territoire, réduisant la capacité des médecins urgentistes à intervenir sur les cas les plus graves, et nous éloignant chaque jour un peu plus de l’objectif d’un médecin urgentiste à moins de 30 min de chaque français, prôné en 2012 par un ancien président de la République.

 

Nous ne pouvons pas nous contenter d’une litanie de propositions vagues, sans efficacité prévisible sur l’accès aux soins, et sans concertations avec les acteurs de terrains. Nous tenons à rappeler que les mesures destinées à former plus de médecins, sans d’ailleurs se préoccuper de la répartition entre spécialités ou de leurs modalités d’exercice conformes aux besoins de la population, n’auront d’effets que dans plus de 10 à 15 ans. Nos concitoyens ne peuvent attendre une décennie alors que le développement des infirmier(e)s de pratique avancées (IPA) en particulier en gériatrie, pédiatrie, et soins de premiers recours pourrait être mis en œuvre très rapidement comme cela a été fait aux urgences. Nous ne comprenons pas non plus pourquoi le Ministère de la santé n’a pas repris à son compte la proposition conjointe de la Conférence des Doyens, du Conseil National de l’Ordre des Médecins et des syndicats étudiants (ANEMF et ISNI) de créer des assistants territoriaux, solution prévue pour l’ensemble des spécialités que nous estimons pertinente pour les territoires et faisant l’objet d’une approbation déjà large.

 

 

La crise des urgences, reflet d’un système de santé à bout de souffle, nécessite moins de communication sans lendemain et plus d’actions concertées. Les 37 millions de français qui recourent aux structures d’urgence (SAMU, SMUR, urgences hospitalières) chaque année le demandent légitimement. C’est urgent !

 

Marc NOIZET, Président de SAMU et Urgence de France

Sandrine CHARPENTIER, Présidente de la Société Française de Médecine d’Urgence

Florence DUMAS, Présidente du Collège des Universitaires de Médecine d’Urgence

Olivier MIMOZ, Président du CNU de Médecine d’Urgence

Dominique PATERON, Président du CNP de Médecine d’Urgence

Contacts presse :

Pr. Sandrine CHARPENTIER (Toulouse) : charpentier.s@chu-toulouse.fr

Pr. Dominique SAVARY (Angers) dominique.savary@chu-angers.fr

Dr. Marc NOIZET (Mulhouse) marc.noizet@sudf.fr

Pr. Louis SOULAT (Rennes) louis.soulat@sudf.fr

Dr. Pierre-Marie TARDIEUX (Nice) pierre-marie.tardieux@sudf.fr

Dr. Jean-François CIBIEN (Agen) jf.cibien@sudf.fr

Pr. Dominique PATERON (Paris) dominique.pateron@aphp.fr

 


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