Une limite du modèle des registres d'arrêt cardiaques? étude retrospective de l'étiologie de 100 ACR réanimés avec succès
Diffusé le 16/10/2020Hugo Schmit (1), Adrien Drouet (1), Emmanuelle Courson (2), Cecile Kerouredan (1), Dominique Savary (3), Jean-Christophe Richard (2)
1. SAMU SMUR, CH Annecy Genevos, Annecy, France
2. SAMU SMUR, CH Annecy Genevois, Annecy, France
3. , CHU Angers, Angers, France
2. SAMU SMUR, CH Annecy Genevois, Annecy, France
3. , CHU Angers, Angers, France
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Introduction : La conférence de consensus de l'abbaye d'Utstein en 1990, a défini les recommandations pour uniformiser les données à recueillir et les critères d'évaluation des différents registres de l'arrêt circulatoire.
Parmi ces données, l'étiologie de l'arrêt cardiaque conditionne particulièrement les études sur l'arrêt cardiaque. Elle peut parfois être très compliquée à définir par le médecin urgentiste en pré-hospitalier, le régulateur ou le paramedic. La littérature récente nous montre que le modèle actuel peut encourager le répondeur à renseigner la cause "cardiaque" lorsqu'aucune autre cause proposée ne lui semble évidente. Cela introduit alors un biais dans les registres.
Méthode : Cette étude visait donc à comparer l'étiologie de l'arrêt cardiaque notifiée sur le registre suite à la prise en charge initiale, et la cause diagnostiquée "a posteriori" après hospitalisation, pour des patients réanimés avec succès et transportés en structure hospitalière. L'objectif principal était de montrer une discordance entre l'étiologie notifiée sur le registre et celle du dossier médical. Un objectif secondaire était de montrer que la cause cardiaque était retenue par excès dans les registres.
100 dossiers de patients ayant présenté un arrêt cardiaque réanimé avec succès en extra-hospitalier ont été analysés rétrospectivement. Ont été exclus les patients transportés sur des structures hospitalières étrangères, les fiches et dossiers médicaux non retrouvés ou incomplets. Soit 48 dossiers inclus.
Résultats : Les résultats montrent une discordance globale entre le diagnostic du recueil et le diagnostic hospitalier de 14% (7 dossiers). Lorsque l'étiologie cardiaque est initialement renseignée(n=32, 64%), cette discordance est de 19% (n=6). Elle est de 20% (n=1) lorsque la cause initiale est traumatique (n=5). Il n'existe pas de discordance pour les causes respiratoires (n=4), autres-connues (n=5), noyade (n=1), et pendaison (n=1).
Discussion : Cette discordance, non négligeable, entre les causes du recueil et les étiologies hospitalières finalement retenues correspond à ce qui est décrit dans d'autres données de la littérature. Nous savons désormais que cela biaise ensuite de nombreuses études sur registre sur l'arrêt cardiaque. Malgré la faible puissance de cette étude retrospective, il semble légitime de réfléchir à corriger les étiologies a posteriori si possible et permettre de futures études sur l'arrêt cardiaque en utilisant des données plus précises.
Parmi ces données, l'étiologie de l'arrêt cardiaque conditionne particulièrement les études sur l'arrêt cardiaque. Elle peut parfois être très compliquée à définir par le médecin urgentiste en pré-hospitalier, le régulateur ou le paramedic. La littérature récente nous montre que le modèle actuel peut encourager le répondeur à renseigner la cause "cardiaque" lorsqu'aucune autre cause proposée ne lui semble évidente. Cela introduit alors un biais dans les registres.
Méthode : Cette étude visait donc à comparer l'étiologie de l'arrêt cardiaque notifiée sur le registre suite à la prise en charge initiale, et la cause diagnostiquée "a posteriori" après hospitalisation, pour des patients réanimés avec succès et transportés en structure hospitalière. L'objectif principal était de montrer une discordance entre l'étiologie notifiée sur le registre et celle du dossier médical. Un objectif secondaire était de montrer que la cause cardiaque était retenue par excès dans les registres.
100 dossiers de patients ayant présenté un arrêt cardiaque réanimé avec succès en extra-hospitalier ont été analysés rétrospectivement. Ont été exclus les patients transportés sur des structures hospitalières étrangères, les fiches et dossiers médicaux non retrouvés ou incomplets. Soit 48 dossiers inclus.
Résultats : Les résultats montrent une discordance globale entre le diagnostic du recueil et le diagnostic hospitalier de 14% (7 dossiers). Lorsque l'étiologie cardiaque est initialement renseignée(n=32, 64%), cette discordance est de 19% (n=6). Elle est de 20% (n=1) lorsque la cause initiale est traumatique (n=5). Il n'existe pas de discordance pour les causes respiratoires (n=4), autres-connues (n=5), noyade (n=1), et pendaison (n=1).
Discussion : Cette discordance, non négligeable, entre les causes du recueil et les étiologies hospitalières finalement retenues correspond à ce qui est décrit dans d'autres données de la littérature. Nous savons désormais que cela biaise ensuite de nombreuses études sur registre sur l'arrêt cardiaque. Malgré la faible puissance de cette étude retrospective, il semble légitime de réfléchir à corriger les étiologies a posteriori si possible et permettre de futures études sur l'arrêt cardiaque en utilisant des données plus précises.
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