Caractéristiques des méningites virales et bactériennes dans un service d'urgences : une étude descriptive rétrospective
Diffusé le 16/10/2020Lambert ODE (1), Camille GARNIER (2), Nafiz ABDOUL CARIME (3), Patrick RAY (4)
1. SAU, CH Mâcon, Mâcon, France
2. SMIT, CHU Toulouse, Toulouse, France
3. Santé Publique, CHU Dijon, Dijon, France
4. CRUU, CHU Dijon, Dijon, France
2. SMIT, CHU Toulouse, Toulouse, France
3. Santé Publique, CHU Dijon, Dijon, France
4. CRUU, CHU Dijon, Dijon, France
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Introduction : L'objectif de cette étude était d'identifier les facteurs clinico-biologiques permettant de distinguer les méningites bactériennes (MB) des méningites virales (MV), et d'analyser la place de l'imagerie cérébrale dans la prise en charge diagnostique des méningites.
Matériels et méthodes : Une étude monocentrique rétrospective et descriptive a été réalisée, chez les patients hospitalisés, via le service d'accueil des urgences de notre CHU, entre Janvier 2012 et Juin 2018 ayant eu un diagnostic de MV ou MB. Les données cliniques et biologiques (notamment l'analyse de la ponction lombaire, PL) des patients ayant une MV de ceux ayant une MB ont été comparées, en analyse univariée (p>0,005). La place de l'imagerie cérébrale a également été analysée en la comparant aux recommandations.
Résultats : Sur les 146 patients analysés (âge moyen de 43 ± 20 ans, dont 62% des hommes), 102 (70%) présentaient une MV contre 44 (30%) une MB, 8 patients sont décédés (6 MB). Sur le plan clinique, l'hyperthermie était plus en faveur d'une MB (56,8% versus 30,3%, p=0,006) ainsi que les troubles de conscience (score de Glasgow à 13 ± 2 versus 15 ; p>0,001). Sur le plan biologique, un syndrome inflammatoire plus marqué (CRP à 155 ± 133mg/l versus 21,3 ± 29mg/l ; p>0,001 et PNN à 13,0 ± 7,81G/l versus 7,30 ± 3,21G/l ; p>0,001) et une éosinopénie (65,9% versus 38,2% ; p>0,01) reflétaient plus le caractère bactérien de la méningite. À la différence des MV, le liquide céphalo rachidien (LCR) des MB était riche en cellules, de nature polynucléaires neutrophiles (68,1% versus 10,8% ; p>0,001), avec une protéinorachie et une lactatorachie élevées (p>0,001), et une hypoglycorachie (p>0,001). L'imagerie cérébrale a été effectuée avant la réalisation de la ponction lombaire chez 58 patients (40%), malgré l'absence de contre-indication à la réalisation de ce geste.
Conclusion : Les signes cliniques n'ont aucune sensibilité ou spécificité suffisantes et seule la ponction lombaire fait le diagnostic final entre MB ou MV. Une imagerie cérébrale est trop souvent demandée.
Matériels et méthodes : Une étude monocentrique rétrospective et descriptive a été réalisée, chez les patients hospitalisés, via le service d'accueil des urgences de notre CHU, entre Janvier 2012 et Juin 2018 ayant eu un diagnostic de MV ou MB. Les données cliniques et biologiques (notamment l'analyse de la ponction lombaire, PL) des patients ayant une MV de ceux ayant une MB ont été comparées, en analyse univariée (p>0,005). La place de l'imagerie cérébrale a également été analysée en la comparant aux recommandations.
Résultats : Sur les 146 patients analysés (âge moyen de 43 ± 20 ans, dont 62% des hommes), 102 (70%) présentaient une MV contre 44 (30%) une MB, 8 patients sont décédés (6 MB). Sur le plan clinique, l'hyperthermie était plus en faveur d'une MB (56,8% versus 30,3%, p=0,006) ainsi que les troubles de conscience (score de Glasgow à 13 ± 2 versus 15 ; p>0,001). Sur le plan biologique, un syndrome inflammatoire plus marqué (CRP à 155 ± 133mg/l versus 21,3 ± 29mg/l ; p>0,001 et PNN à 13,0 ± 7,81G/l versus 7,30 ± 3,21G/l ; p>0,001) et une éosinopénie (65,9% versus 38,2% ; p>0,01) reflétaient plus le caractère bactérien de la méningite. À la différence des MV, le liquide céphalo rachidien (LCR) des MB était riche en cellules, de nature polynucléaires neutrophiles (68,1% versus 10,8% ; p>0,001), avec une protéinorachie et une lactatorachie élevées (p>0,001), et une hypoglycorachie (p>0,001). L'imagerie cérébrale a été effectuée avant la réalisation de la ponction lombaire chez 58 patients (40%), malgré l'absence de contre-indication à la réalisation de ce geste.
Conclusion : Les signes cliniques n'ont aucune sensibilité ou spécificité suffisantes et seule la ponction lombaire fait le diagnostic final entre MB ou MV. Une imagerie cérébrale est trop souvent demandée.
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