Alertes Sanitaires

Covid-19

Date de publication sur le site SFMU : 22 janvier 2020

Mise à jour 15 juillet 2022

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Bibliographie sélectionnée

Actualités

mise à jour 15 juillet 2022

Source Santé publique France et COREB

Fiche COREB Infection à MERS-CoV : Actualisation

Source santé publique France (page Santé publique France pour les professionnels)

  • Outils à destination des patients pour limiter la transmission de la COVID-19

mise à jour 25 juillet 2021

  • DGS-Urgent n°2021-70 : Prise en charge du syndrome inflammatoire multi systémique de l'enfant (PIMS)  lire

Mise à jour 29 avril 2021

  • Prise en charge des thromboses veineuses et/ou artérielles 4 à 28 jours après vaccination anti-covid-19

Mise à jour 24 avril 2021

  • HAS Suivi des patients Covid-19 en ambulatoire – Place de l’oxymètre de pouls

Mise à jour 27 mars 2021

  • DGS-Urgent n°2021-32 : Conduite à tenir vis-à-vis d’un variant à investiguer (dérivé du clade 20C) détecté pour la première fois en Bretagne

Un cluster nosocomial d’infections à SARS-CoV2 est suivi depuis plusieurs semaines par l’ARS Bretagne avec des cas également détectés en milieu communautaire. Suite à la détection de plusieurs cas rattachés à ce cluster avec une discordance répétée entre les signes cliniques évocateurs de la COVID-19 et les résultats négatifs de RT-PCR réalisés sur prélèvement nasopharyngé, des investigations épidémiologiques et virologiques ont été menées par Santé publique France et le CNR Virus des infections respiratoires.

L’analyse moléculaire réalisée par le CNR de Pasteur met en évidence un nouveau variant (dérivé du clade 20C) porteur de neuf mutations dans la région codant pour la protéine S mais également dans d’autres régions virales. Une évaluation est en cours afin d’apprécier l’impact possible de ces modifications génétiques sur un défaut de reconnaissance par les tests virologiques conduisant à un sous-diagnostic et susceptible d’interférer avec la stratégie de dépistage et de contact-tracing actuellement en vigueur. Des investigations complémentaires sont également en cours afin d’évaluer l’impact de ces mutations sur la transmissibilité, la sévérité et le risque éventuel d’échappement immunitaire de ce nouveau variant.

A ce stade, et en l’absence de données à ce jour concernant une éventuelle transmissibilité accrue de ce virus par rapport aux souches de 2020 et une éventuelle plus grande fréquence des formes sévères, l’analyse de risque réalisée par Santé Publique France et le Centre National de Référence Virus respiratoires classe cette souche comme « variant under investigation » (variant à suivre).

Dans ce contexte, une définition particulière des cas, adaptée à la situation et relative à une zone géographique incluant une partie des départements de Côtes-d’Armor (22) et du Finistère (29) en Bretagne, a été élaborée par Santé publique France (annexe 1).

Compte-tenu de la possible mise en défaut du diagnostic biologique sur les prélèvements naso-pharyngés, une conduite à tenir spécifique doit être mise en œuvre.

a)      Conduite à tenir diagnostique :

Vous trouverez ci-joint deux fiches techniques (annexes 2 et 3), précisant les examens à visée diagnostique à réaliser devant un cas possible ou probable répondant à la définition de cas, ainsi que les circuits des prélèvements à adresser au CNR Virus des infections respiratoires.

b)      Conduite à tenir autour des cas possibles, probables et confirmés :

Tous les cas répondant à la définition de cas possibles, probables ou confirmés doivent faire l’objet d’un isolement strict d’une durée de 10 jours à compter de la date de début des signes pour les patients symptomatiques ou à compter de la date de prélèvement pour les cas asymptomatiques. Pour les personnes contacts, les recommandations en termes de tests (immédiat et à J7) et la durée de quarantaine ne sont pas modifiées (la durée reste de 7 jours à compter de la dernière exposition à risque).

Le contact tracing sera initié dès la détection d’un cas possible selon les modalités habituelles. Pour les cas probables et les cas confirmés, seront également réalisés une information des contacts de seconde génération par les contacts de première génération (contact-warning) ainsi qu’une investigation en amont et en aval des cas à la recherche de situations à risque de transmission pour la recherche de personnes co-exposées (rétro-tracing par le niveau 3, ARS/SpF).

c)       Renseignement de l’outil contact-covid :

Dans le contexte imposé par ce nouveau variant dérivé du clade 20C, une attention toute particulière doit être portée sur la déclaration des cas dans « Contact-COVID ».

A ce titre, dans l’attente d’une évolution de l’outil, les professionnels de ville et des établissements de santé devront appliquer la consigne suivante : les cas possibles seront créés dans Contact Covid en utilisant le champ diagnostic « Probable (symptômes + scanner) » et en indiquant manuellement dans le champ « nature de variant » l’information (strictement saisie à l’identique) « Cas possible 20C » ce qui permettra de les identifier comme cas possibles, y compris dans les extractions utilisées par Santé Publique France.

Les cas probables pourront être enregistrés en utilisant le champ « diagnostic » ci-dessus « Probable (symptômes + scanner) » et en indiquant dans le champ « nature de variant » l’information « Cas probable 20C clinique » (c’est-à-dire présentant des lésions visibles en tomo-densitométrie thoracique évocatrice de COVID-19) ou « Cas probable 20C épidémiologique » (c’est-à-dire disposant d’un contact à risque avec un autre cas possible, probable ou confirmé d’infection par ce variant du clade 20C, OU appartenant à un regroupement de ces cas possibles, probables ou confirmés).

Concernant les cas confirmés, la question se pose de pouvoir tracer à postériori la présence du variant dérivé du clade 20C, à l’issue du séquençage. Cette information pourra être indiquée dans le champ « diagnostic » en modifiant « Probable (symptômes + scanner) » par « Résultat RT-PCR confirmé positif » et en indiquant une nature de variant « Variant 20C confirmé par séquençage ».

  • DGS-Urgent n°2021-22 : Approvisionnement des établissements de santé et prise en charge des patients à risque élevé d’évolution vers les formes graves (extrait)

 

Tenant compte de l’avis l’ANRS-Maladies Infectieuses Emergentes pour BAMLANIVIMAB® en monothérapie, l’ANSM a défini les populations cibles suivantes :

  • Les patients ayant un déficit de l’immunité lié à une pathologie ou à des traitements :
    • Chimiothérapie en cours
    • Transplantation d’organe solide
    • Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
    • Maladie rénale avec DFG
    • Lupus systémique ou vascularite avec traitement immunodépresseur
    • Traitement par corticoïde >15 mg/semaine
    • Traitement immunodépresseur incluant rituximab
    • Fibrose pulmonaire idiopathique
    • Pathologies rares du foie
    • Myopathies avec capacité vitale forcée <70%
    • Autres pathologies rares définies par les filières de santé maladies rares (FSMR)
  • Les patients de plus de 80 ans, en ciblant les patients les plus sévères au regard des comorbidités

La fiche relative à l'éligibilité et l'orientation vers la prise en charge des patients

La fiche relative aux conditions d'éligibilité au traitement par anticorps monoclonaux

  • DGS-Urgent n°2021-17 : Organisation de l'offre de soins en prévision d'une nouvelle vague épidémique et actualisation des règles d'éviction pour les professionnels

La situation épidémique est préoccupante avec la persistance de fortes tensions des services hospitaliers dans les régions de l’est, sous l’effet de l’activité COVID notamment, conjuguée à une progression importante du virus et de la sollicitation de l’offre de soins dans les régions de l’ouest, dans un contexte de circulation de plusieurs variantes du SARS-CoV2, dont les effets sur le système de santé sont difficilement évaluables à ce stade. Cette évolution fait craindre un niveau de saturation homogène de l’offre de soins pour la prise en charge des patients Covid mais également non Covid sur l’ensemble du territoire. Plusieurs territoires ultra-marins connaissent aussi une progression épidémique importante, avec une quasi saturation de l’offre de soins hospitalière à Mayotte.

PARTIE 1 : ORGANISATION DE L’OFFRE DE SOINS

Dans ce cadre, il est donc nécessaire de mettre dès à présent en place une stratégie de réponse qui mobilise l’ensemble des acteurs concourant à la prise en charge des patients Covid, pour toutes les régions, et qui fluidifie l’ensemble du parcours de soin.

La stratégie de réponse doit s’attacher à optimiser le parcours de soin des patients COVID et non-COVID :

    Mobilisation des professionnels de médecine de ville pour éviter le recours systématique à l’hospitalisation conventionnelle par la prise en charge des patients infectés par la Covid19 et dont l’état est compatible avec le maintien à domicile avec une possible oxygénothérapie si nécessaire mais également grâce à la prise en charge des patients non Covid19. Les médecins de ville peuvent s’appuyer sur les services de télé expertise de Pneumologie et de Maladies infectieuses et tropicales pour l’indication à l’oxygénothérapie et aux traitements possibles des patients  
    Recours à la télésanté pour le suivi des patients et les soins à domicile y compris dans les structures médico-sociales, afin de limiter les déplacements en établissements ;
    Mobilisation des CPTS, DAC et autres réseaux pour appuyer l’interface ville/hôpital afin de développer les prises en charge ambulatoires.

PARTIE 2 : ACTUALISATION DES REGLES D’EVICTION DES PROFESSIONNELS ET MESURES DE MOBILISATION RH

Dans son avis complémentaire à l’avis du 14 janvier relatif aux mesures de contrôle et de prévention de la diffusion des nouveaux variants du SARS-CoV-2[1], le HSCP préconise la règle suivante : En cas de découverte chez un professionnel asymptomatique d’un prélèvement nasopharyngé positif (RT-PCR), prévoir une éviction de 7 jours après la RT-PCR et le respect des mesures barrières renforcées pendant les 7 jours suivants. Cette règle ne doit souffrir d’aucune dérogation et supprime cette possibilité ouverte dans son avis du 23 mai 2020[2].

Pour les secteurs de la ville et du domicile, le HCSP recommande que soient appliquées les mesures d’éviction systématique proposées dans les ES et ESMS.

Quels types de professionnels sont potentiellement concernés par des mesures d’éviction ?

Tous les professionnels sont potentiellement concernés par une mesure d’éviction, en tant que cas confirmé de Covid-19 ou personne contact à risque d’un cas confirmé.

Quand prévoir la levée d’isolement pour les personnels infectés ?

Les conditions cumulatives de levée de l’isolement sont précisées par l’avis relatif aux mesures de contrôle et de prévention de la transmission du SARS-CoV-2 en établissements de santé (ES) et en établissements médico-sociaux (ESMS) complémentaire à l’avis du 18 janvier 2021 [3] :

    Au plus tôt au 8ème jour à partir du début des symptômes ou de la date du test positif pour les personnels asymptomatiques ; pour les personnels à risque de développer une forme grave d’infection à SARS-CoV-2 et pour les personnes infectées par les variantes d’intérêt 20H/501Y.V2 (dite « sud-africaine ») et 20J/501Y.V3 (dite « brésilienne »), cette durée est portée à 10 jours ;
    ET à l’issue d’une période d’apyrexie d’au moins 48 heures (température rectale inférieure à 37,8°C mesurée avec un thermomètre, deux fois par jour, et en l’absence de toute prise d’antipyrétique depuis au moins 12 heures) ;
    ET au moins 48 heures après la disparition d’une éventuelle dyspnée (fréquence respiratoire inférieure à 22/mn au repos) ;

En outre, le HSCP recommande, lors de la reprise des activités professionnelles, au contact de patients et/ou de professionnels de santé, le port d’un masque chirurgical de type II, pendant les 7 jours suivant la levée du confinement et éviter les contacts non masqués avec les collègues pendant les pauses. Il est aussi rappelé l’importance du respect des mesures d’hygiène des mains.

Quelle conduite à tenir pour les personnels contacts à risque?

Le HCSP recommande, en cohérence avec son avis du 23 mai 2020, que l’éviction des professionnels contacts à risque d’un porteur du SARS-CoV-2, symptomatique ou non, ne soit pas systématique, sauf :

    Si le professionnel devient symptomatique ;
    En cas de doute sur la possibilité du soignant à respecter les mesures barrières permettant d’éviter la contamination des patients ou des autres professionnels de l’établissement : le soignant contact doit être mis en éviction dans les mêmes conditions que les contacts en population générale ;

Le professionnel contact à risque mais maintenu en poste doit :

    Pratiquer une auto-surveillance de ses symptômes et alerter les services de médecine du travail et de maladies infectieuses en cas d’apparition de symptôme évocateur pour la réalisation d’un prélèvement nasopharyngé à la recherche du SARS-CoV-2. Dans l'attente du résultat, il doit être mis en éviction, sauf situation exceptionnelle ;
    Bénéficier d’un prélèvement nasopharyngé systématique entre J5 et J7 du dernier contact (et au maximum à 7 jours de la date du premier contact si celui-ci a persisté plusieurs jours), même s’il est asymptomatique, pour les professionnels contacts de personnes non porteuses d’une variante 20H/501Y.V2 ou 20J/501Y.V3 ;

    Conformément à la stratégie de freinage de la propagation des variantes, pour les professionnels contacts à risque de personnes porteuses d’une variante 20H/501Y.V2 ou 20J/501Y.V3, un test PCR doit être réalisé dès J0 (dès son identification). En cas de résultat positif, le criblage par une RT-PCR de seconde intention est réalisé ;
    Appliquer strictement les mesures d’hygiène et de distanciation physique, dans sa pratique mais aussi lors des pauses ou de l’utilisation des vestiaires.

Quelles sont les mesures de prévention à appliquer ?

Toutes les mesures de prévention actuellement disponibles restent efficaces pour contrôler la diffusion du SARS-CoV-2, quel que soit le variant.

Le HCSP recommande que soient renforcées l’observance des mesures barrières.

[1] https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=974
[2] https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=838

Mise à jour 7 février 2021

  • DGS-Urgent n°2021_12 Stratégie de freinage de la propagation des variantes du SARS-COV-2

Compte-tenu de la progression de la diffusion des variantes d’intérêt du SARS-CoV2, soit les variantes 20I/501Y.V1 (dite « britannique »), 20H/501Y.V2 (dite « sud-africaine ») ou 20J/501Y.V3 (dite « brésilienne ») sur le territoire national, des mesures complémentaires sont mises en œuvre. Un renforcement spécifique est prévu sur les variantes d’intérêt 20H/501Y.V2 et 20J/501Y.V3 dont la circulation est aujourd’hui minoritaire mais qui présentent un risque d’échappement immunitaire et vaccinal.

Vous pourrez retrouver l’ensemble des éléments de cette stratégie renforcée de lutte contre les variantes d’intérêt du SARS-CoV2 utiles à votre pratique dans une fiche disponible au lien suivant : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/fiche-lbm_vdef1.pdf

1/ TESTER - La stratégie de criblage des variantes d’intérêt est généralisée :

-          Dispositions pour les trois variantes d’intérêt
Tout test, TAG ou PCR, donnant lieu à un résultat positif doit désormais obligatoirement faire l’objet d’une RT-PCR de criblage en seconde intention, réalisée dans un délai de 36H maximum, afin de déterminer s’il s’agit d’une contamination par une variante d’intérêt.

Les laboratoires réalisant les tests de criblage doivent en transmettre les résultats aux laboratoires ayant réalisé le test de première intention, qui ont la responsabilité de signaler à la personne contaminée qu’il s’agit d’une contamination par une variante d’intérêt, et laquelle. Par ailleurs, cette information sera ensuite confirmée par le traceur de l’Assurance maladie en charge du contact-tracing.

Dans le cadre de la stratégie de criblage actuelle, il est demandé de n’utiliser, en seconde intention, que les kits RT-PCR ayant deux cibles dont au moins la mutation N501Y, commune aux 3 variantes d’intérêt actuellement circulantes, et permettant de distinguer la variante 20I/501Y.V1 d’une part et les variantes 20H/501Y.V2 et 20J/501Y.V3 d’autre part.

La liste des kits RT-PCR de criblage pouvant désormais être utilisés est disponible sur le site du MSS au lien suivi.

Des travaux sont en cours pour permettre l’utilisation et la généralisation de ces kits en première intention pour le diagnostic primaire. Par ailleurs, le ministère a pour objectif d’encourager le développement de kits ciblant de nouvelles variantes d’intérêt potentielles, et en premier lieu la mutation 484K, responsable du risque d’échappement immunitaire, qui seront déployés et généralisés dès qu’ils seront disponibles.

Le dispositif de recherche des variantes d’intérêt est étendu aux tests antigéniques rapides. Ceux-ci doivent conserver toute leur place dans la stratégie de lutte contre l’épidémie, selon les indications actuellement en vigueur. Les tests antigéniques avec un résultat positif doivent désormais faire l’objet d’un second prélèvement, en vue d’une RT-PCR de criblage, afin de rechercher les mutations spécifiques des variantes d’intérêt. Lorsque ce second prélèvement peut être réalisé dans le même temps, celui-ci doit être privilégié, dans le cadre d’un conventionnement entre acteurs. Dans le cas contraire, le patient doit être adressé à un laboratoire de biologie médicale pour la réaliser ou bénéficier d’un prélèvement réalisé à domicile par un professionnel de santé.

La recommandation de renvoyer vers une RT-PCR les personnes de retour de voyage, ou en lien avec une personne ayant voyagé récemment, ou vivant dans une zone où une augmentation brusque de l’incidence est observée, se présentant pour la réalisation d’un test antigénique rapide, reste en vigueur.

2/ ALERTER – la recherche de chaines de transmission supplémentaires autour des cas de variantes d’intérêt est renforcée :
-          Dispositions pour les trois variantes d’intérêt
Les opérations de tracing et d’isolement continuent d’être déclenchées dès la réception du résultat du test, PCR ou TAG, de première intention sans attendre les résultats de la RT-PCR de criblage. Les dispositions de renforcement lors d’une contamination par variante décrites infra sont déclenchées lors de la réception du résultat de la RT-PCR de criblage, sans attendre une confirmation par un éventuel séquençage. La priorité demeure l’isolement sans délai des cas et le déclenchement rapide de leurs contacts.

Il convient de sensibiliser le patient porteur d’une variante d’intérêt au risque de contagiosité accrue et à l’importance d’un respect particulièrement strict de l’isolement et des gestes barrière.

Pour rappel, dans le cadre du tracing de niveau 2 et des investigations de niveau 3 autour de ces cas, il sera également demandé à l’ensemble des contacts à risque identifiés autour des porteurs de variantes d’intérêt de prévenir eux-mêmes (contact-warning) les personnes avec qui elles ont été en contact à risque depuis leur dernière exposition à risque avec le cas index (contacts de seconde génération). Pour celles-ci les recommandations suivantes seront proposées :
-   Renforcer l’application des mesures barrières et notamment le port du masque grand public filtration supérieure à 90% ou du masque chirurgical en présence d’autres personnes ;

-   Télétravailler dès lors que cela est possible ;

-   Réduire volontairement ses contacts sociaux durant les 7 jours suivant ;

-   Réaliser un test diagnostic sans délai au 1er symptôme.

Les personnes contact reçoivent un SMS ou un mail les orientant sur le site de l’Assurance maladie qui leur est dédié (https://declare.ameli.fr/sms/) et qui intègre des consignes spécifiques.
-   Dispositions renforcées pour les variantes 20H/501Y.V2 et 20J/501Y.V3
Les contacts à risque des personnes porteuses d’une variante 20H/501Y.V2 ou 20J/501Y.V3 doivent bénéficier d’un test PCR, à J0 (dès son identification), afin de démarrer sans délai les opérations de contact-tracing s’il est positif. En cas de résultat positif, le criblage par une RT-PCR de seconde intention est réalisé. Une attention particulière devra être apportée, en cas de test négatif, à l’importance de bien respecter la période de quarantaine de 7 jours depuis le dernier contact à risque et sur la nécessité de réaliser un test RT-PCR à J7, à l’issue de cette période.

3/ PROTEGER – Le suivi du respect de l’isolement des personnes porteuses d’une variante d’intérêt est intensifié :
-   Dispositions pour les trois variantes d’intérêt
La mise en œuvre d’un isolement précoce et bien respecté pour les personnes porteuses d’une variante d’intérêt est une priorité.

Pour rappel, les personnes (cas confirmé et personnes contact à risque) suspectées d’avoir fait l’objet d’une contamination par une variante et les personnes dont la contamination par une variante a été confirmée font l’objet d’un suivi renforcé (isolement/quarantaine) :

o   Les visites à domicile réalisées par des IDEL sont programmées et proposées systématiquement ;

o   Lors de la prise de contact par la CPAM, les personnes concernées dont la situation personnelle laisse présager un fort risque de propagation (personnes vivant en famille, notamment avec des proches à risque, etc.) se voient systématiquement proposer une offre spécifique d’hébergement via les CTAI.

-   Dispositions renforcées pour les variantes 20H/501Y.V2 et 20J/501Y.V3 :
Pour les variantes d’intérêt 20H/501Y.V2 et 20J/501Y.V3, la durée d’isolement est portée à 10 jours.

Du fait de la contagiosité accrue de ces deux variantes, un test de sortie d’isolement doit être systématiquement réalisé pour les personnes qui en sont porteuses.

Après 10 jours pour les contaminations par une variante d’intérêt 20H/501Y.V2 ou 20J/501Y.V3, et en l’absence de fièvre depuis plus de 48h pour les patients zéro symptomatiques, la levée de l’isolement est désormais conditionnée pour les cas confirmés à l’obtention d’un résultat de test négatif. Si le test revient positif, l’isolement est prolongé de 7 jours après ce résultat.

Dans les cas de contamination confirmée par une de ces deux variantes, une deuxième visite infirmière sera programmée, notamment pour réaliser le test prévu pour autoriser la sortie de l’isolement.
-   Dispositions relatives à l’Education nationale
Pour les variantes d’intérêt 20H/501Y.V2 et 20J/501Y.V3, la fermeture de la classe est automatiquement prononcée, suite à une investigation de niveau 3 à la main de l’ARS, et l’ensemble des élèves - ainsi que le ou les professeurs testés et les cas contacts identifiés à J0 et J+7 par RT-PCR, si l’un des cas suivants est confirmé :
·         1 enfant COVID+ contaminé par une des deux variantes d’intérêt ;

·         1 enfant cas-contact d’un parent ou membre de la fratrie contaminé par une des deux variantes d’intérêt.

Mise à jour 16 janvier 2021

  • DGS-Urgent 2021_05 Nouvelles variantes du Sars-Cov2: conduite à tenir

De nouvelles variantes du SARS-CoV-2 ont été initialement détectées au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et au Brésil, et sont aujourd’hui détectées dans de nombreux pays. Les premières données disponibles indiquent que ces variantes se caractérisent par une transmissibilité accrue par rapport à la souche majoritaire sur le territoire national, nécessitant une vigilance renforcée pour assurer leur détection et mettre en œuvre les mesures adaptées au contrôle de leur propagation.

Il est ainsi demandé aux laboratoires d’analyses médicales et aux professionnels de santé réalisant un dépistage du SARS-CoV-2 de questionner systématiquement toute personne venant se faire tester sur un potentiel séjour à l’étranger dans les 14 jours précédant la date des symptômes ou du prélèvement ou sur un potentiel contact à risque avec une personne ayant séjourné à l’étranger dans les 14 derniers jours. En cas de réponse positive, cette mention fera l’objet d’un renseignement obligatoire de SIDEP (champ « pays de provenance »), et les personnes concernées devront être orientées vers la réalisation d’un test RT-PCR.

Les prélèvements RT-PCR positifs pour ces personnes devront être transmis dans les meilleurs délais au CNR des infections respiratoires ou aux centres habilités par le CNR pour séquençage.

Le renforcement de la stratégie tester – alerter – protéger face à ces situations doit être systématique avant la confirmation même du diagnostic de variante. Ainsi, toute personne susceptible d’être infectée par une nouvelle variante du SARS-CoV-2 devra respecter strictement l’isolement. Les professionnels de santé veilleront à sensibiliser leurs patients en ce sens et à engager, au plus tôt, le contact-tracing pour identifier les contacts à risque, lesquels devront faire l’objet d’une quarantaine stricte. A ce titre, une attention particulière sera apportée à la distribution au patient du document mentionnant les consignes liées à l’isolement.

Pour rappel, du fait des variations de la protéine S constatées pour les nouvelles variantes du SARS-CoV-2, les tests antigéniques ciblant uniquement la protéine S, dans le cadre de diagnostics individuels ou d’opérations de dépistage, ne doivent pas être utilisés au regard du risque de faux négatifs pour ces variantes. Les tests antigéniques ciblant d’autres protéines, notamment la protéine N, ne sont pas concernés et peuvent continuer à être mobilisés. La liste des tests antigéniques avec les cibles visées par chaque test est disponible sur https://covid-19.sante.gouv.fr/tests.

Mise à jour 16 novembre

  • Recommandations d’organisation des soins dans un contexte de résurgence de l’épidémie de Covid-19 MARS DGS 2020-56  télécharger le dossier

    • (1) l’oxygénothérapie ;
    • (2) considérations éthiques en lien avec le rebond épidémique ;
    • (3) référentiel d’outils pédagogiques pour les renforts Covid-19 ;
    • (4) recommandations actualisées pour la prise en charge des patients en réanimation et post-réanimation ;
    • (5) prise en charge des personnes âgées et personnes en situation de handicap ;
    • (6) mobilisation de l’HAD ;
    • (7) recours à la téléexpertise ;
    • (8) rôle des dispositifs d’appui à la coordination (DAC)
    • (9) rappel sur la mobilisation du dispositifs de soins psychiatriques.

Mise à jour 13 novembre

  • Grippe et covid-19: codage et suivi de la pandémie  Santé Publique France

La saison hivernale démarre et avec elle la surveillance de la grippe saisonnière. La co-circulation de virus grippaux et du SARS-COV-2 est un scénario envisagé. Comme vous le savez, ces virus peuvent être à l’origine de tableaux cliniques proches, avec en l’absence de test diagnostique rapide, une difficulté à établir un diagnostic précis.

A l’heure actuelle, les données de surveillance en médecine de ville ne montrent pas de circulation active de virus grippaux dans la population générale. Quelques cas sporadiques de grippe ont été détectés depuis début octobre, dont la plupart chez des personnes revenant de l’étranger (Afrique de l’Ouest).

Afin de pouvoir détecter au plus vite toute reprise de la circulation de la grippe cet hiver, la mise en œuvre de la surveillance de la grippe conjointement à la poursuite de la surveillance de la COVID-19, constitue un enjeu majeur pour Santé publique France et les autorités sanitaires. Notre capacité à assurer conjointement ces deux surveillances et en particulier à identifier un démarrage éventuel de l’épidémie de grippe, repose sur :

·         la possibilité d’identifier ces deux pathologies de manière distincte au travers de l’analyse des données, d’une part

·         la comparabilité des indicateurs par rapport 1/ à la surveillance en cours pour la COVID-19 et 2/ aux saisons antérieures pour la surveillance de la grippe

Dans ce contexte, l’utilisation d’un codage approprié permettant de distinguer les passages pour COVID-19 ou grippe confirmés biologiquement, des passages pour suspicion de COVID-19 ou grippe est essentielle.

A RETENIR :

Compte-tenu de la situation épidémique COVID-19 et de l’incertitude quant à la circulation des virus grippaux cet hiver :

Un tableau grippal doit être codé « Grippe »UNIQUEMENT en cas de confirmation virologique de grippe (code CIM10 : J10) OU en cas de test COVID négatif (code CIM10 : J11).

Ces recommandations de codage sont susceptibles d’être adaptées au regard de l’évolution de la circulation des virus grippaux sur le territoire.

Pour plus de détail,

En l’absence de test virologique,

-          Tout tableau clinique respiratoire pouvant évoquer une COVID-19 doit continuer à être codé comme jusqu’à présent, en privilégiant le code U07.11 « COVID-19, forme respiratoire, virus non identifié »

En cas de capacité diagnostique virologique,

-          Tout tablea

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