Chloroquine et hydroxychloroquine :
Conduite à tenir
Prise en charge médicalisée
- Mise en place d'un cardioscope, d'une voie veineuse
- Oxygénation ++
En l'absence de signes de gravité immédiats
- Diazépam 0,5 mg/Kg en IV lente de 10 minutes en
se méfiant de la dépression respiratoire (matériel
d'assistance respiratoire disponible)
- Surveillance de la pression artérielle, de l'ECG,
de la respiration
Si intoxication grave
Dose ingérée supérieure à 3 g,
pression artérielle systolique inférieure à
90 mmHg, QRS > 0,10 s, troubles du rythme : association
diazépam (2 mg/Kg IV en 30 minutes) et adrénaline
à la seringue électrique (0,25 µg/Kg/min en
dose initiale, augmentée par paliers de 0,25 µg/Kg/min),
intubation ++, au besoin après induction anesthésique,
et ventilation artificielle, remplissage
A l'admission
Réunir les facteurs pronostiques : dose, délai,
pression artérielle, QRS, QT, aplatissement de l'onde T,
troubles du rythme, hypokaliémie.
Poursuivre ou instaurer le traitement
(cf. ci-dessus)
- L'intérêt du lavage
gastrique n'a pas été démontré.
Il ne doit pas être systématique. Il doit être
discuté au cas par cas en fonction de la quantité
de toxique(s) ingéré(s), des effets toxiques attendus
et du délai écoulé depuis l'ingestion et
uniquement après stabilisation hémodynamique et
respiratoire.
- L'intérêt clinique du charbon
activé n'a pas été formellement démontré.
Son administration en dose unique (50 g pour les adultes, 1 g/Kg
pour les enfants) doit être précoce, au mieux dans
l'heure qui suit l'ingestion.
- Prélèvement sanguin pour dosage ultérieur
de la chloroquine
- Sels de sodium molaires
si QRS > 0,12 s (250 à 500 mL, avec 2 à 3 g
de KCl par flacon)
- Adrénaline,
plutôt qu'entraînement électrosystolique,
si torsade de pointes
- Lidocaïne,
choc électrique pour les tachycardies et fibrillations
ventriculaires
- L'hypokaliémie,
facteur pronostique, est une hypokaliémie de transfert.
Sa correction ne doit pas apporter plus de 6 g de KCl par
24 heures sous peine d'hyperkaliémie secondaire grave.
Le traitement d'une intoxication grave doit être poursuivi
au moins 48 heures. Le sevrage de l'adrénaline précède
l'arrêt du diazépam, puis de la ventilation. Le patient
est surveillé en milieu de réanimation tant que
l'ECG n'est pas normalisé.
NB : L'épuration extra-rénale est sans intérêt
(énorme volume de distribution).
Ecran principal
Notions générales Eléments diagnostiques
Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Novembre 2017