Hypnose et hypno-analgésie: évaluation d'un outil original en Smur
Diffusé le 16/10/2020Celine Chillet (1)
1. SAMU, Hospices Civils de Lyon, lyon, France
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En 2017, la SFMU a recommandé l'hypnose thérapeutique comme technique complémentaire adaptée aux soins d'urgences.
Depuis, 40 des personnels du SAMU (IDE, ADE, ARM et médecins) ont pu bénéficier d'une formation à l'hypnose (conversationnelle, et/ou hypno-analgésie), et 30 autres sont en formation.
Matériel et méthode :
Pour évaluer notre pratique de l'hypno-analgésie en Smur, nous avons créé une application accessible sur smartphone pour renseigner les items prédéterminés permettant d'évaluer l'efficacité de l'hypnose grâce à l'échelle numérique (EN) avant la séance puis sous hypnose, ainsi que la satisfaction du patient à distance.
Résultats :
Nous rapportons les données de 85 utilisations de l'hypnose réalisées en Smur du 01/01 au 31/11/2019.
L'hypnose est pratiquée majoritairement par les personnels paramédicaux (dans 67% des cas par l'IDE et dans 27% par l'ADE). Les indications retenues sont principalement traumatologiques dans 71% des cas (notamment, luxations = 58% et fractures = 38%). La technique est une hypnose conversationnelle utilisée seule dans 25% des cas et une hypno-analgésie vraie ou en complément d'une hypnose conversationnelle dans 75% des cas. L'évaluation de la douleur montre une EN évoluant de 8,55 +/- 1,26 avant l'hypnose à 2,20 +/- 2,66 sous hypnose (p>0,01). L'évaluation de satisfaction du patient est à 8,02/10 +/- 2,34.
Discussion :
Les premiers résultats sont en faveur d'une excellente efficacité de l'hypnose thérapeutique pour la prise en charge de la douleur, notamment traumatologique, en pré-hospitalier, en complément des traitements antalgiques conventionnels ou même utilisée seule. La limite de ces résultats est liée au type d'étude ouverte utilisée.
Néanmoins, l'hypno-analgésie paraît avoir toute sa place en Smur pouvant être utilisée par n'importe quel membre formé d'une équipe d'intervention. Dans notre expérience, elle est avant tout proposée chez l'adulte en traumatologie pour la réalisation de gestes thérapeutiques de courte durée douloureux (réductions de luxations ou réalignements de fractures). Chez l'enfant qui est particulièrement et rapidement réceptif à l'hypnose, la mise en place d'une voie veineuse périphérique est l'indication la plus fréquente.
Conclusion :
L'hypno-analgésie paraît adaptée au contexte de l'urgence pré-hospitalière. L'hypnose conversationnelle a sa place dans la prise en charge initiale de tout patient dans une situation d'agression aigue car elle permet d'apaiser son anxiété et sa souffrance.
Depuis, 40 des personnels du SAMU (IDE, ADE, ARM et médecins) ont pu bénéficier d'une formation à l'hypnose (conversationnelle, et/ou hypno-analgésie), et 30 autres sont en formation.
Matériel et méthode :
Pour évaluer notre pratique de l'hypno-analgésie en Smur, nous avons créé une application accessible sur smartphone pour renseigner les items prédéterminés permettant d'évaluer l'efficacité de l'hypnose grâce à l'échelle numérique (EN) avant la séance puis sous hypnose, ainsi que la satisfaction du patient à distance.
Résultats :
Nous rapportons les données de 85 utilisations de l'hypnose réalisées en Smur du 01/01 au 31/11/2019.
L'hypnose est pratiquée majoritairement par les personnels paramédicaux (dans 67% des cas par l'IDE et dans 27% par l'ADE). Les indications retenues sont principalement traumatologiques dans 71% des cas (notamment, luxations = 58% et fractures = 38%). La technique est une hypnose conversationnelle utilisée seule dans 25% des cas et une hypno-analgésie vraie ou en complément d'une hypnose conversationnelle dans 75% des cas. L'évaluation de la douleur montre une EN évoluant de 8,55 +/- 1,26 avant l'hypnose à 2,20 +/- 2,66 sous hypnose (p>0,01). L'évaluation de satisfaction du patient est à 8,02/10 +/- 2,34.
Discussion :
Les premiers résultats sont en faveur d'une excellente efficacité de l'hypnose thérapeutique pour la prise en charge de la douleur, notamment traumatologique, en pré-hospitalier, en complément des traitements antalgiques conventionnels ou même utilisée seule. La limite de ces résultats est liée au type d'étude ouverte utilisée.
Néanmoins, l'hypno-analgésie paraît avoir toute sa place en Smur pouvant être utilisée par n'importe quel membre formé d'une équipe d'intervention. Dans notre expérience, elle est avant tout proposée chez l'adulte en traumatologie pour la réalisation de gestes thérapeutiques de courte durée douloureux (réductions de luxations ou réalignements de fractures). Chez l'enfant qui est particulièrement et rapidement réceptif à l'hypnose, la mise en place d'une voie veineuse périphérique est l'indication la plus fréquente.
Conclusion :
L'hypno-analgésie paraît adaptée au contexte de l'urgence pré-hospitalière. L'hypnose conversationnelle a sa place dans la prise en charge initiale de tout patient dans une situation d'agression aigue car elle permet d'apaiser son anxiété et sa souffrance.
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