Arrêt cardiaque extra hospitalier : facteurs de mauvais pronostic accessibles au médecin urgentiste pré-hospitalier. Vers un outil d'aide à la décision ?
Diffusé le 16/10/2020Guillaume Vergé (1), Ramy Azzouz (2), Hervé Hubert (3), Eric Wiel (4)
1. Service d'Accueil des Urgences Adultes, Hôpital Saint Vincent de Paul, Lille, France
2. Pôle de l'Urgence, CHU Lille, Lille, France
3. Co-fondateur du Registre Électronique des Arrêts Cardiaques, Professeur des Universités à la faculté d'Ingénierie et de Management de la Santé, Université de Lille, Lille, France
4. Pôle de l'Urgence, Faculté de Médecine, CHU de Lille, Lille, France
2. Pôle de l'Urgence, CHU Lille, Lille, France
3. Co-fondateur du Registre Électronique des Arrêts Cardiaques, Professeur des Universités à la faculté d'Ingénierie et de Management de la Santé, Université de Lille, Lille, France
4. Pôle de l'Urgence, Faculté de Médecine, CHU de Lille, Lille, France
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Contexte : L'arrêt cardiaque (AC) par sa gravité immédiate représente un enjeu individuel et collectif majeur, son pronostic est très défavorable. Des moyens massifs sont parfois entrepris bien que certaines réanimations préhospitalières peuvent sembler déraisonnables. L'objectif principal était de déterminer les facteurs immédiats de mauvais pronostic d'un AC accessibles à un médecin urgentiste préhospitalier en France. L'objectif secondaire était d'étudier les sous-groupes de notre population.
Méthode : Étude rétrospective, analytique, à partir d'un recueil de données prospectif, multicentrique basée sur les données du Registre électronique des AC en France (RéAC). Seuls les AC d'étiologie médicale étaient analysés. Les patients étaient divisés en 2 groupes : patients avec un bon pronostic neurologique (CPC 1 à 3) et patients avec un mauvais pronostic neurologique (CPC 4 et 5 et décès avant J30). Une régression logistique ainsi qu'une analyse des correspondances multiples (ACM) ont été réalisées afin de déterminer les facteurs de mauvais pronostics.
Résultats : 45 239 patients ont été inclus. La survie avec un bon pronostic neurologique à J30 était de 5,5%. 93% des patients évoluant favorablement sur le plan neurologique présentaient un AC devant témoin et 69% bénéficiaient d'une RCP immédiate. 73% des AC de notre étude survenaient devant un témoin et 40% des patients bénéficiaient d'une RCP immédiate. Nous avons retrouvé 9 facteurs de mauvais pronostics à J30 : l'âge supérieur à 65 ans, l'absence de témoin, l'absence de réanimation cardio-pulmonaire immédiate, l'absence de choc électrique délivré avant l'arrivée du SMUR, un rythme non choquable à l'arrivée du SMUR, une durée de no-flow supérieure à 10 minutes, une durée de low-flow supérieure à 20 minutes, une valeur d'EtCO2 max en 30 minutes inférieure à 30 mmHg, une dose totale d'adrénaline supérieure à 2 mg. Selon l'ACM, les variables les plus discriminantes étaient la présence ou l'absence d'une réanimation cardio-pulmonaire immédiate et la faible ou haute technicité (intubation, voie d'abord et dose totale d'adrénaline).
Conclusion : La poursuite d'une réanimation en milieu extra-hospitalier pouvant s'inscrire dans l'obstination déraisonnable, il est important d'identifier les patients ayant le pronostic le plus sombre. Une aide à la décision médicale, basée sur ces variables, semble justifiée.
Méthode : Étude rétrospective, analytique, à partir d'un recueil de données prospectif, multicentrique basée sur les données du Registre électronique des AC en France (RéAC). Seuls les AC d'étiologie médicale étaient analysés. Les patients étaient divisés en 2 groupes : patients avec un bon pronostic neurologique (CPC 1 à 3) et patients avec un mauvais pronostic neurologique (CPC 4 et 5 et décès avant J30). Une régression logistique ainsi qu'une analyse des correspondances multiples (ACM) ont été réalisées afin de déterminer les facteurs de mauvais pronostics.
Résultats : 45 239 patients ont été inclus. La survie avec un bon pronostic neurologique à J30 était de 5,5%. 93% des patients évoluant favorablement sur le plan neurologique présentaient un AC devant témoin et 69% bénéficiaient d'une RCP immédiate. 73% des AC de notre étude survenaient devant un témoin et 40% des patients bénéficiaient d'une RCP immédiate. Nous avons retrouvé 9 facteurs de mauvais pronostics à J30 : l'âge supérieur à 65 ans, l'absence de témoin, l'absence de réanimation cardio-pulmonaire immédiate, l'absence de choc électrique délivré avant l'arrivée du SMUR, un rythme non choquable à l'arrivée du SMUR, une durée de no-flow supérieure à 10 minutes, une durée de low-flow supérieure à 20 minutes, une valeur d'EtCO2 max en 30 minutes inférieure à 30 mmHg, une dose totale d'adrénaline supérieure à 2 mg. Selon l'ACM, les variables les plus discriminantes étaient la présence ou l'absence d'une réanimation cardio-pulmonaire immédiate et la faible ou haute technicité (intubation, voie d'abord et dose totale d'adrénaline).
Conclusion : La poursuite d'une réanimation en milieu extra-hospitalier pouvant s'inscrire dans l'obstination déraisonnable, il est important d'identifier les patients ayant le pronostic le plus sombre. Une aide à la décision médicale, basée sur ces variables, semble justifiée.
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