Évaluation de la prise en charge de l'anaphylaxie aux urgences adultes du CHU de Rennes : place de l'adrénaline dans les prescriptions
Diffusé le 16/10/2020Anne-Laure Le Lan - Schnell (1), Jeremie Bonenfant (1), Cécile Rochefort Morel (2), Sylvia Giese (1), Louis Soulat (1), Jacques Bouget (1)
1. Service UMCA - SAMU, CHU Pontchaillou Rennes, Rennes, France
2. Service de Pneumologie et d'Allergologie, CHU Pontchaillou Rennes, Rennes, France
2. Service de Pneumologie et d'Allergologie, CHU Pontchaillou Rennes, Rennes, France
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Introduction : L'anaphylaxie est une urgence médicale absolue, nécessitant d'être diagnostiquée et traitée rapidement. Le diagnostic repose sur les critères de Sampson, et le traitement sur l'administration d'adrénaline par voie intra musculaire. L'objectif de cette étude était d'évaluer la prise en charge de cette pathologie aux urgences adultes du CHU de Rennes et particulièrement l'impact de l'injection d'adrénaline.
Matériels et Méthodes : Sur une période de 2 années consécutives, les patients admis aux urgences pour une anaphylaxie ont été sélectionnés rétrospectivement à partir des codages diagnostiques. Les caractéristiques cliniques, biologiques, les traitements, les examens complémentaires, l'orientation et le devenir des patients ont été collectés à partir des dossiers informatisés des urgences. Deux groupes de patients ont été constitués en fonction de l'injection d'adrénaline.
Résultats : Parmi les 969 patients initialement sélectionnés, 185 patients présentant une anaphylaxie selon les critères de Sampson ont été analysés. Seuls 75 (40.5%) avaient été correctement identifiés comme des anaphylaxies ; 52 (28.1%) patients ont bénéficié d'une injection d'adrénaline, principalement réalisée devant une hypotension artérielle, retrouvée dans 31.4% des cas, et par voie intraveineuse (69.2% des patients ayant reçu de l'adrénaline). Une injection d'adrénaline était associée à une meilleure prise en charge globale avec un plus fort taux de remplissage vasculaire (53.8% vs 19.5%, p > 0,0001), une surveillance adaptée avec surveillance de plus de 6 heures et passage au déchocage (78.8% vs 25.6%, p > 0,0001) et la prescription d'auto injecteur d'adrénaline à la sortie (57.7% vs 29.3%, p=0,002). Seuls 55.7% des patients ont été informés de la nécessité de consulter un allergologue au décours de leur passage aux urgences.
Conclusion : En accord avec la littérature, notre étude retrouve un très faible taux de diagnostic d'anaphylaxie et donc une très faible utilisation d'adrénaline aux urgences du CHU de Rennes. L'hypotension artérielle semble être le seul élément clinique décisionnel d'une injection d'adrénaline, avec pour conséquence une prise en charge globalement adaptée.
Matériels et Méthodes : Sur une période de 2 années consécutives, les patients admis aux urgences pour une anaphylaxie ont été sélectionnés rétrospectivement à partir des codages diagnostiques. Les caractéristiques cliniques, biologiques, les traitements, les examens complémentaires, l'orientation et le devenir des patients ont été collectés à partir des dossiers informatisés des urgences. Deux groupes de patients ont été constitués en fonction de l'injection d'adrénaline.
Résultats : Parmi les 969 patients initialement sélectionnés, 185 patients présentant une anaphylaxie selon les critères de Sampson ont été analysés. Seuls 75 (40.5%) avaient été correctement identifiés comme des anaphylaxies ; 52 (28.1%) patients ont bénéficié d'une injection d'adrénaline, principalement réalisée devant une hypotension artérielle, retrouvée dans 31.4% des cas, et par voie intraveineuse (69.2% des patients ayant reçu de l'adrénaline). Une injection d'adrénaline était associée à une meilleure prise en charge globale avec un plus fort taux de remplissage vasculaire (53.8% vs 19.5%, p > 0,0001), une surveillance adaptée avec surveillance de plus de 6 heures et passage au déchocage (78.8% vs 25.6%, p > 0,0001) et la prescription d'auto injecteur d'adrénaline à la sortie (57.7% vs 29.3%, p=0,002). Seuls 55.7% des patients ont été informés de la nécessité de consulter un allergologue au décours de leur passage aux urgences.
Conclusion : En accord avec la littérature, notre étude retrouve un très faible taux de diagnostic d'anaphylaxie et donc une très faible utilisation d'adrénaline aux urgences du CHU de Rennes. L'hypotension artérielle semble être le seul élément clinique décisionnel d'une injection d'adrénaline, avec pour conséquence une prise en charge globalement adaptée.
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