Etude de la sévérité des lésions chez le patient polytraumatisé en fonction de l'alcoolémie
Diffusé le 16/10/2020Marjorie Cula-Farhat (1), Jean-Baptiste Pretalli (1), Antoine Sigaux (1)
1. SAMU, CHU Besançon, Besançon, France
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Introduction : l'objectif était d'étudier la sévérité des traumatismes graves en fonction de l'alcoolémie des patients pris en charge dans la Salle d'Accueil des Urgences Vitales (SAUV) d'un CHU.
Matériel et Méthode : étude rétrospective réalisée au sein du CHRU de Besançon. Les patients traumatisés sévères, âgés d'au moins 15 ans, pris en charge dans une SAUV entre le 14/8/17 et le 19/6/19 ont constitué la population de l'étude. Le degré de sévérité du traumatisme était classé selon les critères de Vittel. Les sujets ont été répartis en 2 groupes en fonction de l'alcoolémie mesurée : « non alcoolisés » et « alcoolisés ». Les caractéristiques démographiques et cliniques ont été comparées entre ces 2 groupes.
Résultats :la population de l'étude comptait 698 sujets. Le groupe « alcoolisés » comprenait 162 (23,2%) sujets et le groupe « non alcoolisés » en comprenait 536 (76,8%). L'alcoolémie moyenne était de 1,75 g/L (±0,97). Pour les 2 groupes, le traumatisme initial était le plus souvent un accident de la voie publique (respectivement 120 (74,1%) et 347 (64.4%) ou une chute (respectivement 30 (18,5%) et 134 (24,9%)). Le diagnostic principal concernait principalement le thorax (respectivement 76 (46,9%)) et 213 (39,5%)) puis les membres (respectivement 19 (11,7%) et 82 (15,2%)). Aucune différence significative n'a été retrouvée pour la durée du passage à la SAUV ni pour la durée de l'hospitalisation. Les patients « alcoolisés » étaient plus souvent des hommes (respectivement 139 (85,8%) contre 384 (71,6%)(p > 0,001)) et plus jeunes (37,8 ans (±16,6) contre 43,3 ans (±18,8 ans) (p=0,002)). La proportion de patients « alcoolisés » était significativement supérieure dans les grades « A ou B » de Vittel par rapport au grade C (respectivement 49 (30,2%) contre 116 (21,6%) (p=0,024)). Il n'y avait pas de différence significative concernant le devenir des patients, ils étaient majoritairement hospitalisés en service de chirurgie conventionnelle (respectivement 84 (51,9%) et 322 (59.7%)), devant les hospitalisations en service de réanimation/unité de soins continus (respectivement 58 (35.8%) et 136 (25.2%)).
Conclusion :les traumatisés graves alcoolisés apparaissent plus graves lors de la prise en charge initiale. Il n'y a pas de différence significative concernant la mortalité. D'autres études sur du long terme sont nécessaires afin d'établir l'existence d'une différence significative entre les 2 groupes concernant la présence de séquelles secondaires au traumatisme.
Matériel et Méthode : étude rétrospective réalisée au sein du CHRU de Besançon. Les patients traumatisés sévères, âgés d'au moins 15 ans, pris en charge dans une SAUV entre le 14/8/17 et le 19/6/19 ont constitué la population de l'étude. Le degré de sévérité du traumatisme était classé selon les critères de Vittel. Les sujets ont été répartis en 2 groupes en fonction de l'alcoolémie mesurée : « non alcoolisés » et « alcoolisés ». Les caractéristiques démographiques et cliniques ont été comparées entre ces 2 groupes.
Résultats :la population de l'étude comptait 698 sujets. Le groupe « alcoolisés » comprenait 162 (23,2%) sujets et le groupe « non alcoolisés » en comprenait 536 (76,8%). L'alcoolémie moyenne était de 1,75 g/L (±0,97). Pour les 2 groupes, le traumatisme initial était le plus souvent un accident de la voie publique (respectivement 120 (74,1%) et 347 (64.4%) ou une chute (respectivement 30 (18,5%) et 134 (24,9%)). Le diagnostic principal concernait principalement le thorax (respectivement 76 (46,9%)) et 213 (39,5%)) puis les membres (respectivement 19 (11,7%) et 82 (15,2%)). Aucune différence significative n'a été retrouvée pour la durée du passage à la SAUV ni pour la durée de l'hospitalisation. Les patients « alcoolisés » étaient plus souvent des hommes (respectivement 139 (85,8%) contre 384 (71,6%)(p > 0,001)) et plus jeunes (37,8 ans (±16,6) contre 43,3 ans (±18,8 ans) (p=0,002)). La proportion de patients « alcoolisés » était significativement supérieure dans les grades « A ou B » de Vittel par rapport au grade C (respectivement 49 (30,2%) contre 116 (21,6%) (p=0,024)). Il n'y avait pas de différence significative concernant le devenir des patients, ils étaient majoritairement hospitalisés en service de chirurgie conventionnelle (respectivement 84 (51,9%) et 322 (59.7%)), devant les hospitalisations en service de réanimation/unité de soins continus (respectivement 58 (35.8%) et 136 (25.2%)).
Conclusion :les traumatisés graves alcoolisés apparaissent plus graves lors de la prise en charge initiale. Il n'y a pas de différence significative concernant la mortalité. D'autres études sur du long terme sont nécessaires afin d'établir l'existence d'une différence significative entre les 2 groupes concernant la présence de séquelles secondaires au traumatisme.
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