Antipsychotiques atypiques
Également appelés neuroleptiques atypiques ou
nouveaux antipsychotiques ou de deuxième génération,
par opposition aux neuroleptiques
de première génération.
Risques principaux
- Troubles neurologiques, coma
- Hypotension artérielle
- Tachycardie sinusale, anomalie de la repolarisation
- Syndrome malin des neuroleptiques
Points essentiels
- La mortalité liée à l'intoxication
aiguë est extrêmement faible
- Le syndrome malin des neuroleptiques doit être évoqué
devant toute hyperthermie inexpliquée chez un consommateur
de neuroleptiques y compris les nouveaux antipsychotiques
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Pic plasmatique |
Demi-vie |
Aripiprazole |
3 à 5 h |
31 à 146 h |
Clozapine |
1 à 4 h |
10 à 105 h |
Loxapine |
1 à 6 h |
2 à 8 h |
Olanzapine |
5 à 6 h |
20 à 70 h |
Quétiapine |
1 à 2 h |
3 à 9 h |
Rispéridone |
1 à 1,5 h |
3 à 24 h |
Intoxication aiguë
Les symptômes débutent 1 à 2 heures après
l'ingestion, sont maximum en 4 à 6 heures, et peuvent
durer pendant 48 heures. Ils sont le plus souvent modérés.
- Troubles neurologiques
- Dépression du système nerveux central (somnolence
à coma)
- Agitation, excitation, ataxie, crises tonico cloniques isolées
- Rares manifestations extrapyramidales
- Troubles cardiovasculaires
- Hypotension artérielle, tachycardie sinusale
- Troubles de la repolarisation fréquents
- Troubles de conduction auriculoventriculaire et intraventriculaire
rares et sans gravité
- Syndrome anticholinergique
; un myosis est cependant fréquent
- Effets indésirables aigus (à dose thérapeutique)
rares
Une augmentation des concentrations sanguines de clozapine
est possible, à posologie constante, lors du passage de
la cigarette à la cigarette électronique. Cette
augmentation serait due à l'arrêt de l'effet inducteur
enzymatique du CYP 1A2 induit par les hydrocarbures arômatiques
polycycliques présents dans la fumée du tabac, qui
sont absents dans la cigarette électronique.
- Hospitalisation, intubation et ventilation mécanique
- Lavage gastrique
et administration de charbon
activé doivent être discutés au cas par
cas
- Hypotension artérielle : remplissage vasculaire ;
le cas échéant amines pressives
- Troubles de la conduction cardiaque : sels
de sodium molaires si allongement du QRS
- Tachycardie ventriculaire : lidocaïne,
voire choc électrique
- Traitement des convulsions,
d'une agitation : benzodiazépine
- Manifestations extrapyramydales : tropatépine
- Surveillance cardiaque et respiratoire
- 4 à 6 heures dans les formes non compliquées
- 24 à 48 heures si signes neurologiques sévères
ou anomalies significatives à l'ECG
Sont inutiles le dosage sanguin quantitatif, le recours à
la physostigmine et aux techniques d'épuration rénale
et extrarénale.
Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Décembre 2019