Traumatismes thoraciques : prise en charge et facteurs pronostiques

Diffusé le 16/10/2020

Fadhila Issaoui (1), Yassine Abdelkefi (2), Mariem Mallek (1), Haifa Bradai (1), Abdennour Nasri (1), Olfa Chakroun-Walha (1), Noureddine Rekik (1)

1. Service des urgences et SAMU 04, CHU Habib Bourguiba Sfax, SFAX, Tunisie
2. Service des urgences et SAMU 04, CHU Habib Bourguiba Sfax, Sfax, Tunisie

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Introduction :
Les traumatismes thoraciques représentent un motif fréquent de consultation aux urgences.
Ils sont directement responsables de 25 à 50% des décès traumatiques.
Objectif :
Préciser les facteurs de mauvais pronostic ainsi que le profil évolutif des traumatisés thoraciques dans notre région.
Matériels et méthodes :
Etude prospective incluant tous les traumatisés présumés graves, explorés aux urgences par un bodyscan objectivant des lésions thoraciques post-traumatiques isolées ou associées à d'autres lésions.
La période d'inclusion a été de 6 mois (01 juillet au 31 décembre 2018).
Résultats :
Nous avons colligé 62 cas, d'âge moyen 35,5 ± 16,1 ans avec une prédominance masculine (SR 5,88).
Le mécanisme principal était l'accident de la voie publique.
Cinq malades avaient un état de choc à l'admission et 48% avaient une détresse respiratoire aigue.
Le GCS moyen était à 11,34 ± 4,52.
Le bilan radiologique était basé sur une radio thoracique chez 88% des malades et un bodyscanner chez tous les malades avec absence de lésions cérébrale dans 41% des cas et absence d'atteinte abdominale dans 61%.
La ventilation mécanique était réalisée dans 61,3% des cas ; dont 41,7% en pré hospitalier, 25% à l'admission et 27,8% après aggravation dans un délai médian de 2,67 heures.
Un drain thoracique était mis en place dans 19,4% des cas (n=12) dont 4 d'emblée et 8 après une aggravation.
Des drogues vasoactives chez 41,9 % des malades.
Conceant l'analgésie le Néfopam et le paracétamol étaient les plus utilisés, suivis par les dérivés morphiniques.
Une transfusion a été administrée chez 38,7% des malades et 27,9% ont reçu l'exacyl.
L'évolution était marquée par la survenue de complication chez 35% des patients avec un taux de décès aux urgences de 15%.
Les facteurs prédictifs de mortalité ont été : le choc direct sur le thorax (p=0,01), la détresse respiratoire dès l'admission (p=0,04), la présence d'un hémothorax (p=0,012), de volet costal (p=0,026), de brèche du parenchyme pulmonaire (p=0,01), de rupture diaphragmatique (p=0,029).
Aucune corrélation avec la mortalité n'a été trouvé avec ces facteurs : les mécanismes de décélération ou d'éjection ou de choc latéral, le score de GSC >=8 à l'admission, la présence de lésions cérébrales graves au scanner.
Conclusion :
Le taux de mortalité des traumatisés thoraciques graves reste élevé.
La prévention des accidents routiers est obligatoire pour réduire ces pertes humaines.
Tags : Traumatismes thoraciques
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